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 99 francs  de Fréderic Brigbeder
et
Bonheur insoutenable et merveilleux malheur  de Jean-Serge Baribeau

Le monde a connu la publicité de masse depuis au moins un siècle. Nous sommes aujourd’hui inondés par les publicités. Mais il est rare que le public prenne le temps de se demander qui sont les gens derrière ces publicités. 99 francs de Fréderic Brigbeder présente le discours d’un publicitaire nommé Octave et Bonheur insoutenable et merveilleux malheur, extrait d’un essai de Jean-Serge Baribeau dévoile l’idéologie d’un publicitaire grâce à l’analyse du sociologue Noam Chomsky.
 Ces deux textes nous donnent la chance de découvrir de près comment les publicitaires perçoivent ces consommateurs ?  
En premier, les publicitaires ont une certaine perceptions, un regard sur eux-même et les consommateurs. En deuxième,  ils ont des buts et une façon par laquelle ils parviennentt à les atteindre.

Les deux textes « 99 Francs » et «Bonheur insoutenable et merveilleux malheur »  sont différents mais toujours similaires. Les deux traitent les mêmes thèmes ; perception du consommateur et utilisation de son imbécilité. Nous parlons du même public cible mais d’un but diffèrent auquel les deux arrivent à réaliser en attirant l’attention du lecteur de leur propre façon. Octave, le publicitaire, se flatte et exprime son opinion en se moquant du consommateur efficacement dans le premier texte  puisqu’il s’adresse directement au public par la première personne du singulier et la deuxième personne du pluriel. Le fait que le deuxième texte soit une analyse de la société par un expert crée une crédibilité, une fiabilité qui informe et conscientise le public avec facilité.
 Nous traitons les mêmes thèmes en texte un et texte deux mais la structure et la tonalité change. Au premier, ce sont quatre paragraphes qui regroupe les deux thèmes pourtant la tonalité change de satirique à agressive, à critique à arrogante. La tonalité ne change pas dans le deuxième texte, elle reste formelle, scientifique avec des statistiques, des résultats et des termes scientifiques. Mais au contraire du premier texte les thèmes sont divisés en deux paragraphes.
Les deux textes peuvent être différenciés aussi avec les points de vues : subjectif pour le premier texte puisqu’il consiste des émotions du publicitaire envers les consommateurs et seulement des émotions, et objectifs pour le deuxième texte, le jugement ou l’analyse fait par Chomsky n’est pas influencé par les sentiments personnels de l’auteur… pourtant le lecteur peut comprendre que Jean-Serge Baribeau partage la même opinion que le sociologue.

Dans le premier texte, Octave utilise l’hyperbole « Je pollue l’univers » (l.1) pour renforcer son rôle dans l’univers. Le publicitaire dit « Je Suis Partout » (l.17). Il est selon lui-même un caractère divin, il est omniscient et omniprésent. Sa manière de parler clarifie cette croyance en lui-même ; qu’il contrôle tout, qu’il « interdit » et « empêche » (l.17 et l.18), qu’il décide le « Vrai », le « Beau », et le « Bien » (l.18-l.19). En fait, il « joue avec [le] subconscient [des consommateurs] » (l.19). Même si le consommateur n’a pas l’intention d’acheter un produit, Octave le « garantis qu’[il va l’acheter] » (l.20). De sa supériorité résulte l’infériorité des consommateurs, son degré de manipulation du public stupide le rend capable de « vendre de lui merde » (métaphore l.12) ou leur faire « rêver des choses qu’ [ils n’auront] jamais » (l.3). Il n’arrête pas de rabaissé le consommateur, de la l.3 à la l.4 il cite de les choses qu’ils n’auront jamais. Une alternance se passe dans le langage, le texte originalement soutenu change en familier quand on parle du consommateur. Cette façon d’infériorisé le consommateur est également utilisée dans le deuxième texte.
Ce regard supérieur n’est pas un simple acte d’égoïsme du publicitaire mais un phénomène complètement naturel qui a été étudié dans le deuxième texte. Les publicitaires poursuivent un jeu de mots, une assonance « Ne prenez pas les gens pour des cons, mais n’oubliez jamais qu’ils le sont » (l.13). Cette antiphrase est une tentative de « crétinisation » (l.12) déguisée : le publicitaire, malgré son intelligence supérieur aux autres gens, doit respecter leur imbécilité. Elle est une « perception assez méprisante » (l.1) mais a été « entérinée et vérifiée de nombreux analystes de la publicité » (l.2), le jugement a été assuré. Les consommateurs états-uniens, traités comme des objets qu’on expérimente, sont composés de « deux grands sous-groupes » (l.3) dont à peu près 80% (le pourcentage peut être plus élevé) n’ont pas besoin que la télévision exige des efforts majeurs pour leurs bonheurs dans la consommation. On les prend pour de cons parce qu’ils le sont comme le pourcentage affirme. La conviction que la majorité des consommateurs soient stupides est aussi validée par les termes que les publicitaires utilisent pour les décrire : «bon abruti » (l.18) et « imbécile heureux» (l.20) « cons » (l.13)

L’imbécilité des gens est l’outil du contrôle complet du publicitaire. « Je dépense donc je suis » (l.12), une phrase de Descartes dont Octave a changé le mot « penser ». Descartes, le philosophe dit que le seul moyen de savoir si nous existons est de penser ainsi la seule preuve que l’Homme soit vivant et le fait qu’il puisse penser. Dans ce cas, c’est de dépenser. Les publicitaires accède,  « pénètre dans [leurs] cerveaux » (l.23) et influence leurs pensées dans la mesure qu'ils croient qu’ils ne peuvent vivre qu’avec dépenser. Il personnifie « Le Glamour et le décrit du « pays où on n’arrive jamais » (l.6), l’Utopie et « la nouveauté [qui] ne reste jamais neuve » (l.6). Pléonasme qui fait « baver » (1.8) et fait souffrir son « cible » (l.13). Cette souffrance, ce malheur du « terrorisme de la nouveauté » (l.18) « dope le commerce » (l.18). « L’hédonisme est un cash-flow », c’est du mépris des consommateurs qu’il le « paye des vacances » pour des lieux luxueux (l.14).
Le deuxième texte traite le même concept de l’outil permanent du publicitaire, l’abrutissement, qui fait que le consommateur ai un désir qui ne peut être accomplir qu’avec ‘’consommer’’. Cet outil fonctionne avec les 80% (autrement dit les personnes manipulés facilement) avec les « deux de piques»[1] (l.15) et des « twits[2]» (l.15) qui apparaissent aux publicités.  Après ce processus on obtient le résultat des « bons abrutis », qui seront persuadés qu’ils sont heureux et qu’ils seront un jour heureux grâce à la consommation. Ces « imbéciles heureux » (l.20) apparemment feront les meilleurs consommateurs ce qui répond à la question rhétoriques (l.18) et qui définit l’oxymore, qui est le titre, bonheur insoutenable et merveilleux malheur.

La compréhension du publicitaire de la psychologie du consommateur (plus crûment l’imbécilité du consommateur) est ce qui fait qu’il atteint son but avec des simples outils manipulateurs: «dope le commerce» (l.18 txt1), le rend fort et rapporte de l’argent.
J’ai trouvé ces deux textes très intéressants. Le premier texte peut apparaitre offensif, mais il ne l’est pas. A travers les paroles d’Octave, un message réel est transmis: nous consommons pour nos besoins utilitaires ou, en étant attentif aux messages publicitaires (l.14 txt1), des fonctions symboliques et imaginaires de l'objet créé par la publicité. Nous avons tous eu des expériences de « déception post- achat » (l.10 txt1) à cause du faux besoins crée par le plan du publicitaire.
Sachant que la publicité joue un rôle majeur dans les médias, pouvons-nous considérer ces textes comme représentatifs de media influençant notre subconscient et nos opinions de tous les jours ?



[1] Def : Personnes isgnifiantes, sans importance ou peu intelligentes.
[2] Def: (terme quebecois) idiots, imbeciles

Amis bien-aimées de Julos Beaucarne
et

Elle dort tiré de l’adolescence en poésie de Corinne

Tous les jours des nouvelles d’accidents, de catastrophes naturelles  et de guerres sont présentés au public général. Ce qui fait que ces nouvelles soient tragiques est le nombre de morts et la façon dont ils sont morts. La mort est aussi une expérience personnelle pour les proches de chacune de ses personnes. Au fait, même sans accidents reportés, la mort a toujours son aspect personnel qui diffère d’une personne à une autre.
Dans la lettre amis bien-aimées tirée de Mon terroir c’est la galaxie de Julos Beaucarne et dans le poème elle dort tiré de l’adolescence en poésie écrit par Corinne, quelle est l’effet de la mort d’une personne bien-aimées sur les deux auteurs ?
En premier lieu, les auteurs annoncent la mort de leurs propres façons. Et en deuxième lieu, ils nous communiquent leurs émotions après la tragédie.

Le premier texte de forme épistolaire écrit par Julos Beaucarne s’adresse à ses amis bien-aimés  et le deuxième, un poème  écrit par Corinne s’adresse aux gens qui connaissent la décédée.  Les deux textes sont différents par rapport à la structure mais ont toujours des  similarités. La structure du premier est une structure de lettre, avec quatre paragraphes, une salutation et une signature. Les quelques détails manquants (la date, l’adresse, etc.) en font une lettre informelle. La structure du deuxième en forme de strophes en fait une poésie. Pourtant, elle ne respecte pas du tout la structure d’un poème traditionnel parce que au temps de l’écriture du poème en 1982, les poètes se sont libères totalement des règles classiques.
 Les deux sont ni des textes scientifiques ni publicitaires mais des simples travaux personnels qui ont un point de vue subjectif ; Corinne et Julos expriment leurs propres émotions et leurs opinions sur les thèmes de la mort, la célébration de la vie, l’amour ou la douleur.
Ayant la même subjectivité et  les mêmes thèmes, nous trouvons des points communs entre les buts et le ton. Les auteurs des deux textes ont l’objectif de s’encourager, d’exprimer leurs émotions et de célébrer la décédée. Pourtant le ton se nuance, au premier texte il est tragique, mélancolique, amicale et en même temps optimiste et admiratif. Au deuxième texte, il est également tragique mais le déni et le besoin de solitude sont exprimés.

La mort est annoncée d’une façon indirecte dans la lettre de Beaucarne. Au lieu de mentionner le mot ‘’mort’’, Julos utilise l’euphémisme dans son expression «l’histoire de mon petit amour qui a arrêté sur le seuil de ses 33 ans » (l.1). La vie de sa compagne est comparée en histoire qui s’arrête a la mort. Le mot arrêt est très expressif dans cette phrase, quand même, l’auteur ne veut pas dire que l’arrêt est complet. Cet arrêt ne l’empêchera pas de rencontrer son amour dans ses « 2 chéries qui lui ressemblent » (l.3) (autrement dit ses enfants) ou « à travers [ses] dires » (l.5) ou même « au paradis » (l.8) où « ce serait doux les retrouvailles » (l.8).
Corine ne mentionne point la mort dans son poème mais le « repos fragile » (s.9) de la décédée. Un repos qui est venu après sa fatigue. Selon l’auteur, la fille « dort », « elle ne fait que dormir » (s.3) et il faut « [respecter] son sommeil » (s.14). Le poème est nommé « elle dort », une expression qui, à cause de sa répétition, est clairement perçu comme indiquant du suicide d’une fille de « quinze ans » (s.4) qui s’est étranglée –« cou bleu »- (s.13, euphémisme).  L’auteur utilise les champs lexicaux du sommeil, le mot sommeil lui-même est exprimé dans la strophe 14, le verbe « dormir » la plupart du temps au présent ce qui indique que son état est définitif, qu’elle va dormir pour toujours.

Dans le premier texte, Julos semble avoir une perspective assez optimiste envers le futur pour une personne qui vient de perdre une bien-aimée. Sa douleur est transformée en une certaine mélancolie calme et sage. La mort de sa femme le pousse à célébrer la vie malgré la douleur qui l’accompagnera toujours; « [Il va] continuer [sa] vie et [ses] voyages avec ce poids à porter» (l.2), « [il restera] sur le pont, [il restera] un jardiner » (l.7) une métonymie indiquant qu’il doit tout diriger et tout soigner « [il cultivera ses] plantes de langage » (l.7) une périphrase suggérant qu’il restera fiable a sa vocation. Il conseille ses amis : « je vous demande d’aimer beaucoup plus que jamais ceux qui vous sont proches ; le monde est une triste boutique (comparaison), les cœurs purs doivent se mettre ensemble pour l’embellir, il faut reboiser l’âme humaine (métaphore). » (l.4,5,6) et  « je pense de toutes mes forces qu’il faut s’aimer à tort et à travers. » Malgré le courage dans ces conseils, il admet sa profonde détresse par la périphrase « Je suis maintenant très loin au fond du panier des tristesses. » (l.9) et le désir de mourir pour rencontrer son amour après une vie pleine de douleur; il cite le proverbe « On doit manger, chacun, dit-on, un sac de charbon pour aller en paradis » (l.9,10)
Le deuxième texte n’as pas le même ton que le premier, l’auteur semble souffrir d’un choc si fort qu’il voudrait nier la mort de la petite ;  il admet par le titre « elle dort ». L’euphémisme se répète six autre fois, il est appuyé par des expressions semblables. Corinne donne l’ordre à ce qui l’entoure de ne pas crier, ni pleurer, ni regarder l’adolescente, ni la craigner, de ne pas pleurez, de détourner leurs yeux de la tragédie et de respecter son repos. Corinne veut de la solitude et se met en colère lorsque ses ordres ne sont pas respectés. La ponctuation « ! » souligne sa colère et « … » montre son désespoir. Le ton devient doux lorsqu’elle parle de la décédée. Corinne parle de sa beauté « Elle est jolie, n’est-ce pas? » (s.6) et la compare à « une fleur » (s.11), de ses vertus; « elle était innocente et tendre », de son enthousiasme pour des choses simples comme « les lilas, le printemps, la vie » (s.17). Malgré tout, cela était au passé. Et l’auteur accepte la décision du suicide de l’adolescente « Mais qu’importe maintenant, elle choisit» (s.19). L’auteur revient à l’état actuel de la fille « c’est fini » (s.19).
                                          
En somme, es deux textes abordent la thématique : la mort. Il  y a une différence profonde entre les deux; le poème est toute en émotion; tristesse, douleur, description de ce qu’était la décédée et surtout l’auteur ne veut pas admettre qu’elle soit morte. La lettre, il y a une tristesse profonde qui va affectée toute sa vie. Mais sa vie, il l’as veut plus positive, fructueuse. Il va vivre malgré la tragédie dans le but d’élever ses enfants et continuer sa carrière. Son idée de continuité est totalement opposée à l’idée de finalité du poème.
Personnellement, je trouve le sujet de la mort très émouvant et peut venir comme un choc spécialement si la personne décédée est proche. Les contrecoups sont différents d’une personne à une autre mais la mélancolie est toujours là.


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